Ascension, Bill Viola, 2000
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La muséographie change en fonction de chaque lieu mais tend à faire immerger et submerger le spectateur dans et par les images. Elles sont nombreuses et réparties partout dans le monde, la vidéo par essence se dématérialise et n’a pas de lieu fixe de monstration.
Une même œuvre de Bill Viola peut être projetée à Paris et à Tokyo simultanément.Bill Viola fait l’expérience du ralenti lors de la retransmission d’un match de football. La décomposition des choses, des éléments, des émotions, la possibilité de regarder une chose impossible à voir dans le monde réel. Sa matière première est le temps. La lenteur est tellement présente que le mouvement devient presque absent. Son art permet la création de l’oxymore: chuter vers le haut, de jaillir vers le bas, Il se crée ainsi des infratemps, des temps morts insérés dans des espaces inertes. Le film dont l’unité d’image est le pixel permet d’entrer dans le tissu infinitésimal du mouvement. Il est ainsi possible de distendre 45 secondes en 12 minutes. |